<$BlogRSDURL$>

vendredi, juin 25, 2004

Gouge Away 

Juin a commencé avec le Zénith des Pixies.
Nous ne sommes pas en 1991, le lycée est un lointain souvenir. Mais voilà, ce qu’alors on attendait avec impatience a fini par se produire en 2004, les Pixies reviennent au Zénith! Les billets ont d’ailleurs été vendus en une semaine – quelques années à attendre, tout de même, renforcent la motivation.
Et justement, le problème est là. Au fil du temps, les histoires s’embellissent, la légende se créé, et tout le monde avait à peu près oublié ce qu’étaient les Pixies sur scène. Rappel : la densité de tubes est phénoménale, la présence scénique inexistante. (Frank [Black) Francis] enchaine sans sourciller, chante mal et est visiblement toujours plus motivé par le chèque et le restaurant du lendemain que par les six mille personnes devant lui. Ce qui n’était pas prévu: Kim Deal est amorphe, pas d’Alec Eiffel non plus - la déception pointe. 40 degrés aussi, ca n’aide pas.
Heureusement, en rappel, Gouge Away. Je ne sais pas pourquoi mais pendant ces trois minutes là j’ai vraiment senti que j’étais à un concert des Pixies, cette arlésienne des années 90, ce grand moment annoncé.
Kevin Shields je t’attends avec impatience pour solde de tout compte!

Le Vendredi suivant, quatre jours après, retour à une salle plus humaine: Television au Bataclan.
Là encore tout n'a pas été parfait. Un sentiment de préparation assez légère du concert, des pauses très longues entre les morceaux et puis très peu de communication avec le public ont longtemps empêché le concert de décoller. Beaucoup sont sortis assez déçus du Bataclan mais pour ma part l'essentiel y était: Television est rare, et j'ai pu enfin voir sur scène ce que j'avais imaginé derrière mon poste en 1992 à la diffusion de "marquee moon" au festival des inrockuptibles. Ce son de guitare, cette fluidité, unique! ...il faut savoir en terminer parfois aussi. "marquee moon" aurait mérité moins de fausses fins qui l'ont assez desservi.

Comme PJ Harvey le 23 juin, qui aurait du nous quitter après "to bring you my love". en rappel, cette chanson poignante a eu un effet fantastique, j'ai presque oublié que j'étais (à nouveau) au Zénith - une gageure. Mais elle est revenue. Cela n'a pas non plus été vraiment une catastrophe car son concert était magnifique, du début à la fin, et quelques minutes en plus, ma foi ...pourquoi pas. On cherche toujours la perfection à vrai dire!

Je n'avais vu encore aucun de ces artistes sur scène. Ce que j'en retiens : la maîtrise de PJ Harvey sur scène était impressionnante ...et avoir vu les Pixies et Television en quelques jours est surement une belle expérience - je m'en serai voulu de ne pas y avoir été.