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lundi, mars 29, 2004

new yorker 

garder ce blog inconnu encore quelque temps est plutôt une bonne idée. j'ai d'abord un mal fou à y écrire correctement - plusieurs corrections chaque fois, relectures, ratures virtuelles. et puis hier j'ai enfin reçu le New Yorker du 22 mars. il s'agit de le lire maintenant! un tres bel article de reportage sur la route de Kaboul à Kandahar ("Road Rage"). J'y retourne. Ce post sera bien maigre, voila tout.
Pour voir à quoi ressemble le vénérable hebdomadaire new yorkais, adressez vous au lien dans la colonne de droite... comme beaucoup, j'ai un faible pour leurs couvertures et les cartoons aussi (le magasin des archives depuis 1925 environ)

lundi, mars 22, 2004

dans le décor 

Un début abrupt de blogger musical prêt à postuler au NME me retiendrait presque d'en rajouter aujourd'hui sur le thème. Presque. Après une telle semaine, il s'agit aussi de reposer ses oreilles de tant de décibels ...mais sans arrêter tout à fait. Alors, retour aux écoutes de cds confortables à la maison, avec le dernier Brad Mehldau par exemple.

Et puis aussi retour à l'encodage de cette énorme collection de cassettes accumulée par mon frère et moi au fil des années 90. Des groupes obscurs aux perles rares de groupes majeurs d'aujourd'hui, un beau voyage musical. Pour l'heure, parmi mes enregistrements préférés: la black session de Mazzy Star en 1993, weezer, swell, suede ...et radiohead bien sûr.

Hors des mélodies et instruments, il reste pour définir le décor à en localiser l'origine: Paris. 5e arrondissement pour être précis. Parisien militant, je ne me verrais pas vivre ailleurs (pour l'instant!). Peut être New York bien sûr, mais en suis-je bien certain? La France me manque bien vite à l'étranger à vrai dire.

samedi, mars 20, 2004

concentration 

Il s'agit de ne pas rater l'entrée en matière de ce journal en ligne, mais les derniers jours constituent un tremplin idéal pour démarrer! Le sujet de cette actualité capable à elle seule de me pousser vers l'autobiographie en ligne? une concentration exceptionnelle de concerts cette semaine.
...concerts, musique, opéras, rock-hardcore-pop-mods-lowfi-et al, il en sera souvent question ici.

dimanche 14: Brian Wilson
au prix d'une place à Bastille, je ne nierai pas avoir eu l'impression de prendre un risque en réservant ma place il y a quelques mois. Brian Wilson en concert, cela a-t-il seulement un sens d'ailleurs?
L'Olympia est une très bonne salle, l'idée de voir jouer Smile in extenso attirerait tout fan de pop qui se respecte et donc me voici à 19h30 fauteuil 1, rang 16.
et le concert commence à l'heure dite, premiere surprise pour les parisiens. Drôle d'atmosphere pour commencer, les 'wondermints' en choeur avec le maître, le public est fervent, j'ai comme l'impression d'être convié à une cérémonie païenne au Soleil (it’s Sunday after all…). Il ne manque plus que the Polyphonic Spree à ce moment là!
...puis l'incident bête, en plein vol, ramène le tout sur Terre. Brian Wilson, écharpe au cou, tousse grassement en plein milieu de 'God Only Knows'. Pour cette premiere partie, la magie est partie, et ce ne sont pas les 'nouveaux' titres entendus ensuite qui y changent quelque chose (...au contraire).
Entracte donc, le temps de voir les people de sortie (Beigbeder, Lescure, Mishka Assayas derriere moi, Didier Wampas, etc)
Deuxieme partie : SMILE. Rarement, vraiment rarement, j'ai ressenti cet enthousiasme du public quand, apres les vingt premieres minutes sans interruption, une premiere pause a libéré les applaudissements et l'emerveillement du public. Tout est en place dans Smile, et la folie du compositeur ainsi canalisée devient une force, qui différencie cette musique et aboutit à un album d'une richesse et d'une exubérance étonnantes. Arrivés à Good Vibrations, on atteint le sommet de la soirée. Après, c'est du délire bien sûr, puisqu'on n'est rien de moins qu'en train de se trémousser devant son fauteuil sur 'I get around' ou 'Surfin'U.S.A.'.
Brian Wilson a une posture de vieillard fou et colérique, suffisamment déjanté aussi pour intéresser (quel magnifique démarche, assez raide, et quel pantalon sportswear en diable!). Il chante (presque) juste, la voix des Wilson est inimitable, les 'wondermints' sont parfaits dans le rôle vocal des Beach Boys.
Quand son chant déraille, à plusieurs reprises, on se rappelle que ce concert ne tient pas à grand chose, et on pardonne. magistral!
les photos souvenirs.

lundi 15: Divine Comedy en Black Session, acoustique.
Divine Comedy a des défauts, l'emphase, l'art pompier de sa musique parfois, la batterie qui ne trouve jamais sa place aussi. Je ne savais pas trop si ma joie d'avoir gagné une invitation à l'une de mes huit tentatives ne serait pas bien vite éteinte par trop de lourdeur et un profond ennui. Dans un cadre incomparable, mais un profond ennui.
Appréhension vite oubliée! La formation acoustique retenue (piano, violoncelle, guitare sèche) a résolu tous les problèmes et, au contraire, a sublimé les chansons de Divine Comedy, anciennes ou récentes. Un grand moment au studio 105! Particulièrement, la découverte de sa nouvelle chanson ‘Happy Goth’, mélodie imparable et paroles soooo Divine Comedy.
les photos

mardi 16: en répétition avec even
moins exceptionnelles, certes, car hebdomadaires, les répétitions avec even sont toujours, de derriere ma batterie, un concert à part entière. assez différent des autres jours de cette série, mais l'expérience musicale permanente. nos chansons tournent et retournent en pensée après pendant plusieurs jours... jusqu'à la prochaine répétition. depuis six ans maintenant. encore!

mercredi 17: Stereolab au trabendo
Pour clore ce festival improvisé, un groupe majeur dans mon spectre musical personnel, dont je collectionne avec fascination les disques dès leur sortie, Stereolab.
Inimitables, leur musique continue toujours d'avancer, portée par ses rythmiques fluides, so groovy, et la voix aérienne de Laetitia Sadier. En concert, c'est de mieux en mieux, la maîtrise et l'étendue du répertoire assurent.
Un manque cruel, l'absence de Mary. Ses parties vocales, ses parties de guitare sont souvent reprises par d'autres instruments mais un des éléments de la magie de Stereolab est définitivement parti. Grand moment: le dernier rappel, suscité d'abord par quelques fans enthousiastes, qui y croyaient malgré les lumières rallumées et ont eu bien raison: cet 'Harmonium' final valait la peine d'applaudir et d'hurler une fois encore!
toujours des photos

Après quelques 400 concerts, on devient exigeant je crois, et pourtant ces trois concerts ont atteint le sommet. en quatre jours, du jamais vu! cela méritait bien quelques lignes.