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lundi, avril 27, 2009

sens unique 

vues des tribunes lors de la finale de la Coupe de la Ligue (la mal aimée) samedi soir au Stade de France, dont le suspense dura deux minutes et quelques secondes.


enthousiasme et bonne humeur bretonne au coup d'envoi...


...puis un triomphe bordelais, façon grand cru classé

dimanche, avril 26, 2009

good ole Bill 


Will Oldham sur la scène de la Cigale, pris au téléphone (et flou)

La critique de The Independent donnait l'espoir d'un bon concert, bâti sur l'ensemble de la carrière de Will Oldham, et non uniquement sur le dernier album - trop country et ...enjoué à mon goût.
A la Cigale vendredi soir, pas de déception : la musique sobre, solennelle, la voix désormais sure, après les années 90 chevrotantes de Palace (Music/Brothers/etc), le public conquis d'avance, une bonne setlist ...excellent concert donc, 1h30 dans la campagne du Kentucky à penser à l'amour, à la solitude, à la mort avec Billy dans sa salopette.

dimanche, avril 19, 2009

rois et reines 


Montjoie, Saint Denis!

Visite de la Basilique de Saint Denis le 16 avril, avec le concours inattendu d'un guide passionnant (inattendu car je suis arrivé par hasard au début de la visite commentée), un guide que j'imagine être jeune docteur en Histoire et qui a su captiver son auditoire (une dizaine de touristes comme moi) pendant trois heures avec des dizaines d'anecdotes et d'histoires, et surtout un recul permanent sur les 17 siècles d'histoire en ces lieux. Symbole du pouvoir royal et de sa continuité, lieu choisi comme mausolée par la dynastie Capétienne, un des hauts lieux des XIIe et XIIIe siècles, la Basilique est une des plus belles églises gothiques de France.


partie supérieure du tombeau de François 1er
gisant de Charles V
tombeau de Anne de Bretagne (et Louis XII)




Toutes les statues, tombeaux et gisants sont d'origine, oeuvres de commande pour St Louis pour les gisants dans le carré de la nef ou, à la Renaissance, grandes tombes comme des catafalques de marbres, commandées par les rois peu après le décès de leur prédécesseur.
L'ossuaire qui contient désormais les restes de tous ces rois et reines est désormais dans la crypte, où les Bourbons ont également leur chapelle - la Restauration a remodelé l'église, après tant d'autres épisodes.
Pas moyen de sortir l'oriflamme pour lever l'ost et partir guerroyer comme il se doit: le précieux étendard est en cours de restauration.

Bibliographie conseillée (par le guide) parmi les ouvrages sur le Moyen-Age :
- sur Saint Louis, la somme de Jacques Le Goff, ainsi que la Vie de St Louis par son fidèle ami Joinville
- sur Aliénor d'Aquitaine, qui ne repose pas à Saint Denis mais fut la première épouse de Louis VII et eut le courage de s'affirmer dans une époque peu féministe : La reine insoumise, de Jean Flori

Site : Saint Denis, une ville au Moyen-Age

vendredi, avril 10, 2009

April in Paris 


parterre du Sénat, jardin du Luxembourg

einige kreis 

Visite au Centre Pompidou mercredi pour l'ouverture de l'exposition Kandinsky, qui fut présentée à Munich, et sera présentée en fin d'année à New York.
Un détail technique retient tout d'abord l'attention : les titres des tableaux sont inscrits au dessus des oeuvres, et en caractères lisibles de loin. Ainsi, pour la première fois à ma connaissance, une exposition assume sa fréquentation, certainement prévue pour être massive. Et ceci évite les attroupements autour des toiles. La taille des tableaux participe également, ainsi que leur nature, qui favorise l'observation à quelques mètres.


Einige Kreis, 1926. Musée Guggenheim, New York

Pour le reste, beaucoup de tableaux des années 10, que j'aime moins - mais il manque les Compositions VI et VII, un à l'Ermitage, l'autre à Moscou. Les merveilles des années du Bauhaus sont là : Jaune-Rouge-Bleu (accroché habituellement l'étage en dessous, au Musée d'Art Moderne), Composition VIII (du Guggenheim) et donc Einige Kreis, qui est l'affiche de l'exposition. Le cercle, forme ultime pour Kandinsky, autant tournée vers l'extérieur que vers l'intérieur, etc.
Peu d'explications, et l'exposition peut se visiter assez vite (1h environ). Mais si l'on avait souhaité vraiment faire comprendre en détail le travail de Kandinsky, cela aurait pu vite devenir long et laborieux! La théorie des formes et des couleurs qu'il avait composée est ici bien introduite, au moyen par exemple de quelques petites salles consacrées à ses publications. Finalement, cette économie de texte est bienvenue, qui permet avant tout de se laisser envahir par l'équilibre, le rythme et la variété de sa peinture.
Peut être une exception cela dit : on apprend que des manuscrits de Kandinsky ont pu être retenus in extremis en France en 2006 par leur déclaration comme "Trésor National". Le texte est très procédurier (qui détaille les étapes légales qui ont permis de conserver ces feuillets), mais quant au contenu si précieux, à sa portée, et à ce statut de "trésor" qui semble bien exceptionnel, on reste sur sa faim.

dimanche, avril 05, 2009

some kind of concert 

Pèlerinage à Bercy le 1er avril pour rendre hommage à un des "plus grands groupes du monde", pour en prendre plein les oreilles et se défouler, pour voir ce que ca donne en vrai le meilleur du métal entouré de milliers de fans en transe: pour Metallica.

Ils ont marqué les années 80 et 90, moins la suite, et c'est par un retour aux sources (de leur musique) à l'occasion de leur dernier album que l'on s'est dit qu'il était temps de les voir sur scène - enfin l'idée est peut être surtout venue à mon frère j'avoue, je n'aurais pas eu de places sans sa persévérance. Les trois concerts en une journée à Paris il y a quelques années (dont un en plein après midi à la Boule Noire) étaient inatteignables. Bercy, au tarif Opéra et complet en une demi journée finalement presque aussi, mais ça a marché.

Pas vraiment fan de metal au lycée (pourtant l'époque du "Black Album"), plutôt orienté Nirvana-Sonic Youth-Fugazi pour écouter du bruit, il m'aura fallu du temps pour avoir envie d'aller à un de leurs concerts. Mais l'ampleur du phénomène, et la reconnaissance d'un son, d'un rythme, et dans le genre de tubes énormes (Enter Sadman, The Unforgiven, One, etc etc. et Nothing Else Matters évidemment) m'ont fait changer d'avis. Et presque autant, le DVD de leur séance de psychologie de groupe - encore aujourd'hui un grand souvenir de TV réalité de voir le grand James être en fait un gars fragile, mais qui s'en sort, yeah.
Les Inrocks ont trouvé dix bonnes raisons d'y aller d'ailleurs, je reste donc bien dans le moule, malgré moi. (ok, ils ont aussi trouver dix moins bonnes raisons de ne pas y aller).

Motivé mais pas exactement fan de heavy métal, ça donne un ennui profond pendant les deux premières parties - oui, même Machine Fucking Head, c'est pas ça. Par contre, avec la distance du non initié, le concert de Metallica, leur musique, apparaissent comme surplomber le genre d'assez haut. Parfois même, il y a des points communs avec Led Zeppelin. Ca se joue aux détails aussi : pas trop de solos de guitare, ouf, la voix de James H. motiverait une troupe de Marines en moins de deux, oooh yeah, sans être ni un hurlement ni surjouée. Et pour la batterie, la réputation de Lars Ulrich n'est pas usurpée - bon, par contre, cette couleur cuivrée des futs, aucun goût, batterie Tama ou pas. Ah, et les lasers, comment dire... vraiment kitsch, vraiment raté.


photo: Rod. Le-Hiboo.com. Galerie du concert du 1er avril ici.

Nombre de souvenirs reviennent au fil des deux heures : mon arrivée en prépa à l'internat avec un 'copiaule' fan de Metallica, puis en vrac tous les fans de métal d'alors et d'école d'ingénieur après (toujours nombreux et motivés au club "rock") : j'imagine alors être à un concert d'ingénieurs, un peu un concert allemand aussi : car tout est carré au Metallica show. On est à l'heure, les changements entre les groupes ont été une chorégraphie bien ordonnée, la setlist est un modèle de réflexion sur 25 ans de carrière, et tout est fait pour que tout le monde voit bien le groupe avec la scène centrale et les nombreux micros dispersés tout autour. Et le public fut organisé : je n'ai jamais vu une salle aussi pleine aussi tôt.

Des souvenirs également, grâce aux quelques tubes que je connais, de l'album "Kill 'em all" que j'avais acheté je ne sais plus trop pourquoi - pour Seek & Destroy je pense. Un peu daté désormais cet album pour le son, mais en concert, Hit the lights et donc Seek & Destroy font un rappel de choix.

Un contraste saisissant malgré tout : le thème de la mort est partout chez Metallica et dans leurs décors/pochettes/Tshirt/etc, dans les cercueils géants au dessus de la scène aussi : bref, on est hargneux, tout va vite, fort, est puissant, solennel et froid. ...mais entre les morceaux, du miel, du réconfort : "Metallica Loves Paris!", et de demander qui vient les voir pour la première fois "What took you so long?" (touché, j'ai donc voulu m'en expliquer ici) "Welcome to the Metallica Family!" ...oh, thanks, so sweet!
...avant d'enchainer sur une nouvelle chanson à fond.
Assez différent de Radiohead ou Daft Punk au même endroit, mais aucun regret, c'était énoooorme.