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dimanche, juin 26, 2005

Bashung // BB // fooding 

Un grand rideau blanc tombe devant la scène de la cité de la musique. La semaine composée par Alain Bashung commence. Par une ouverture d'opéra d'abord et un film projeté sur le rideau. Film surexposé, scènes dans les rochers du bord de mer et autres déserts, Alain Bashung et Chloé Mons, vampire et silhouettes - bande son, orchestre classique atmosphérique (à la Debussy and co). Dix minutes plus tard, début du concert, l'icône rock du pays, cheveux blancs, cuir et lunettes noirs monte sur scène.
L'ensemble du concert s'est inscrit dans l'ambiance de la tournée des grands espaces, dans la magie du son de guitare de l'Imprudence, et de ses textes sophistiqués. Soir particulier avec Dominique A tout d'abord, pour deux chansons seulement - maîtrise impressionnante en solo puis en duo avec Bashung. Et ensuite Christophe, dont l'allure fantasque, entre vieux dandy, cow boy ...voire pire... peut surprendre mais avec une voix vite retrouvée qui, alliée à celle de Bashung, transforme bien la soirée en souvenirs mémorables. photos.


Christophe, Bashung et Dominique A

Vendredi, en fin d'après midi, passage à la fnac des Ternes pour voir Benjamin Biolay. Il était en concert cette semaine au Bataclan, mais la priorité était pour Bashung, et ce concert à la fnac pour démarrer le week end est tombé à point nommé. Guitare acoustique pour lui, mais avec son groupe au grand complet derrière et un son parfait, Benjamin Biolay semble s'etre nettement amélioré sur scène. 45 min de chansons pour la plupart issues du dernier album, bien choisies et qui donnent du corps à la prestation - plus rock, les intonnations affectées du chant et les paroles les moins malines sont suffisamment noyées dans le tout. Enfin la critique est rude car l'attrait principal du concert a bien été la voix de Benjamin Biolay, bien affirmée. Et ce son de basse, si net, si 60s, (air, melody nelson et al) est toujours un régal.

Dimanche, pique nique par des grands chefs en bord de Seine: Fooding 2005. Sous l'orage hélàs, belle ambiance (vent et éclairs) mais les inconvénients que l'on imagine (détrempé...). L'orage passé, beaucoup de monde aussi, car le niveau était relevé : la palme au chef des Papilles (rue Gay Lussac, Paris Ve) qui avait concocté un "cornetto fantaisie anisé, boeuf thai et caviar d'aubergines", à savoir un cornet de glace duquel ressort comme une julienne de légumes, et caché la dessous le boeuf cuisiné avec les aubergines. Un délice.

vendredi, juin 10, 2005

Feel Good Inc. 

Cette semaine, l'heure est à l'harmonie avec le succès massif, au renflouement de EMI, à la célébration universelle de deux albums qui n'auront pourtant besoin d'aucune critique positive pour se vendre, et pour cause, Gorillaz et Coldplay.
Cela dit, à part la maison de disques, et l'art de la mélodie, peu de points communs. La palme à Gorillaz, chef d'oeuvre pur et simple. Le superlatif rend toujours mal, mais après une vingtaine d'écoutes, je ne vois pas trop quoi dire d'autre de chansons qui à elles seules peuvent changer l'humeur d'une journée.
Pour Coldplay, je commence à aimer ce rapport bizarre à leur musique, entre une première écoute toujours décevante (pfff, on dirait du rock FM/U2/Europe 2) et en réécoutant, encore et plus, on finit par chanter en coeur au concert avec Chris Martin, même sur les couplets.


Coldplay en concert hier à l'Olympia, enchainement imparable de tous leurs tubes, une chanson ratée en plein milieu - avec excuse on est professionels mais là celle la on y arrive pas encore sur scene ou qq chose comme ca! la touche we're human after all du concert en somme.... puis un rappel, et ...ce fut tout. Désarroi dans l'Olympia mais une heure et demie intense et épique jusque là.
Les photos.

dimanche, juin 05, 2005

Duel à Gauche 

Et bien non, toujours non!, il ne sera pas question du recadrage de la direction du PS samedi matin, mais direction la gauche au tennis, pour la première finale de Roland Garros de l'ère Open entre deux gauchers - en sports, c'est idéal, il y a toujours moyen de trouver un qualificatif unique et sans précédent à une finale. Sauf que cette spécificité du duel de gauchers, anecdotique le matin, a sûrement pesé dans l'exceptionnel déroulement du match de l'après-midi.
Nadal habituellement s'impose beaucoup plus facilement, et arrive beaucoup mieux à asseoir son jeu, sur chaque point du match. Et il semblait que Puerta, pourtant pas vraiment au même niveau en théorie, lui aussi connaissait deux trois coups tordus: il a fait merveille, en particulier avec son coup droit énorme et toujours placé (je suis jaloux).
J'avais misé le tout pour le tout début mars en demandant une place pour la finale, avais été vraiment surpris de voir cette demande exaucée en avril, puis ai imaginé de multiples finales de rêve pendant la quinzaine. Federer-Safin par exemple... raté. Dimanche c'est donc dans l'idée de voir une heure trente de tennis et peut etre un 7-5 6-2 6-0, la méthode Nadal habituelle, que j'ai rejoint la porte d'Auteuil. Un sentiment d'inachevé commençait à poindre pour ce qui est de mon programme le plus intense jamais mené à Roland Garros - et que je pourrai difficilement renouveller les années suivantes.
Vive la glorieuse incertitude du sport, la chance a souri. Le duel de gauchers s'est révélé, et ce match fut grandiose. 3 heures intenses. Le silence de tout le court central pendant les échanges (seulement perturbé par des bruits de pompiers dans le lointain ou par le périphérique), les nombreux points d'anthologie (le tie break du 1er set!!! vamos Argentinaaaaaa!!!), les supporters argentins passionnés, même la Ola, ...et Zidane. Tant qu'on y est. Pas très élégant en jean et haut de survet mais on pardonne beaucoup à Zinedine.


1er titre en Grand Chelem pour Rafael Nadal, et sûrement pas le dernier


Galerie Photo de mes trois journées à Roland Garros.