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samedi, août 21, 2010

enez sun 




Au delà de la pointe du Raz émerge l'île de Sein. De nombreux journaux ont entretenu sa renommée cette année à l'occasion des 70 ans de l'appel du 18 juin 1940 auquel mieux que tout autre commune de France l'île avait répondu.
Début août, une mer clémente me permet d'aller méditer les pieds sur le "quart de la France" de 2 km de long à peine et de 50 à 500m de large pas plus. Pas de relief, des digues pour retenir des flots autrement furieux quand le temps n'est pas au calme estival, sur Sein on est en mer. La partie habitée a beaucoup de charme avec ses ruelles étroites et les vieilles maisons. Sein est donc ce qu'on imagine d'une ile bretonne : la mer, des couleurs bleu/blanc/gris, seuls et sans voiture.



On y vient pour la nature, le vent, la mer, et on en repart aussi avec des souvenirs culinaires : le bar de ligne est pêché dans le raz de Sein et sa réputation n'est pas usurpée. Quant au homard, et au fameux ragoût de homard sénan, ce sera pour une autre fois!

   
bar de ligne : du raz de Sein à une sauce au beurre

vendredi, août 20, 2010

six feet under 

Que faire un beau jour d'été de juillet à Paris quand on ne travaille pas ce jour là? Le touriste, bien sur! Après passage en revue des monuments, musées et attractions parisiens, une irrésistible et morbide attraction m'a amené place Denfert Rochereau. De nombreux touristes étaient également présents, venus certainement de beaucoup plus loin que moi (certes, le 14e n'est pas si près du 9e mais quand même). Après une heure d'attente et de révisions des sites Internet les mieux documentés sur les lieux, la descente démarre. Un escalier en colimaçon, puis marche le long d'un couloir de près de 500 mètres, et voici l'entrée des célèbres Catacombes de Paris.



Loin de l'aura religieuse des catacombes de Rome, où de la fascination d'autres sépultures antiques, les catacombes parisiennes prévalent par la quantité. Il est impossible d'imaginer qu'autant d'hommes et de femmes, ou du moins, leurs ossements, se trouvent là. Sans compter que cette masse prodigieuse de crânes, de tibias, etc est alignée, à la française si je puis dire, figures géométriques, en bon ordre et le tout dûment répertorié (enfin, cimetière par cimetière, l'individu en ces temps là comptait moins qu'au XXIe siècle).



Au final, quelques clichés saisissants comme prévu, une impression d'enfermement également (le plafond est bas, et j'imaginais je ne sais pourquoi de grandes voûtes), ...et puis rien ou presque : cette mort omniprésente, ces os partout, ces vers qui veulent glacer mais ne font que témoigner de leur époque, et surtout aucune image, aucune histoire, rien d'autre d'un peu humain, m'ont (presque) laissé de marbre. Cela dit, malgré tout, quel ossuaire!