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samedi, mars 19, 2011

through England 

PJ Harvey exprime comme nulle autre l'hiver de son mécontentement : si l'on pouvait douter à l'heure de son retour quelque répétition, l'album puis sa traduction scénique m'auront convaincu, voici une digne succession à une discographie déjà bien riche.
L'Olympia était plein fin février pour l'entendre nous chanter l'Angleterre, pour entendre son groupe précis et rôdé, pour profiter d'un récital 'rock' pour ainsi dire. D'ailleurs, pas de première partie et le concert démarra à l'heure : il n'y avait pas de place pour l'habituelle nonchalance des soirées rock, pas de longueurs ici, une heure et demie 'to the point' et intense.

 
PJ Harvey en vedette, et vue du haut de l'Olympia

Le fantôme de nos années 90 ne nous hante pas cette année sous la seule forme de son incarnation Polly Jean, car voici maintenant Tom et sa bande qui nous reviennent. Peu importe le mécanisme de mise à disposition, parlons musique. Il semble presque convenu désormais de critiquer leur disque comme une prestation de patinage qui atteindrait la note technique parfaite mais qui causerait en même temps un ennui artistique profond, marqué par la lassitude pour le son Radiohead, mi électro mi acoustique, désormais trop entendu. Pourtant, non, le constat, s'il est vrai en partie, ne peut être si simple. Les incantations de Tom Yorke me donnent la chair de poule, même déjà entendues mille fois. Et la richesse rythmique de tous leurs albums se renouvelle encore ici : 'Lotus Flower' tord comme jamais le frêle Tom : new Yorke indeed, fascinant. Ils évoluent peu à peu en fait, là haut, du haut de leur montagne - alors oui, leurs albums peuvent paraitre inaccessibles et froid, mais la beauté de cette musique a peu de rivales.

Hanté par l'Angleterre, il était temps d'y revenir, pour quelques jours à Londres. Peu de musique pourtant, l'escapade s'est concentrée sur l'Histoire (première visite de l'abbaye de Westminster), la gastronomie (Gordon Ramsay's Maze) ...et a bit of British shopping évidemment, résumé en quelques fleurs.



Avant de partir, le dimanche pluvieux nous aura permis de découvrir la National Portrait Gallery, sans équivalent à Paris et qui mérite le détour. Dans les derniers portraits, on retrouve Blur (et oui!) mais aussi nos royals favoris, et je peux vous le confirmer, Londres est prête pour la fin avril...