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mercredi, mai 30, 2007

quand même 


incursion armoricaine à la station Duroc'h

Lire du breton un peu partout ça dépayse quand on arrive dans le Finistère. Voici maintenant l'identité bretonne qui débarque dans tout Paris en caractères géants. gast! Au début j'avais cru lire "penn ar bed" (le bout du monde), le slogan/manifeste/identifiant du 29, mais non mais non, c'etait plus compliqué. Pas le slogan du siècle d'ailleurs, mais s'en tenir à "véritable pâté Hénaff" ou "garanti pur beurre" aurait été tellement réducteur n'est ce pas...

vendredi, mai 25, 2007

simplement slint 

Le "post rock" est une étiquette mal formulée collée sur des groupes, depuis dix ans, plutot instrumentaux-noisy-planants-etc etc. Parmi eux, dans le désordre, Mogwai, Tortoise, Godspeed You Black Emperor. Pas très grand public, mais tellement bien et assez fédérateur chez nous autres experts-rockologues-snob-du-monde-indé. Qui n'aimons rien tant que la guitare de Kevin Shields en boucle à plein tubes - une pause - à nouveau Kevin. Ah oui, et une bonne ligne de basse mélodique aussi. Le schéma est simple mais malgré ca très distinctif et, pour résumer, les experts conviennent entre eux après débat et quelques bières que c'est Slint qui l'a inventé. Et aussi qu'arrivés en 2007 on ne sait plus trop si on est encore "post" de quelque chose, si ce ne serait pas plutot notre prog rock à nous, mais dans ce cas là il est grand temps de réinventer le punk, etc etc.


apothéose pré-post rock sur la scène du Bataclan

Alors hier, fin des discussions et écoute attentive : le public est vendu rendre hommage aux inventeurs. Slint, qui ont un truc en plus de la recette d'ailleurs, la section rythmique. Ah, cette batterie - une inspiration. Et avec de tels rythmes, secs et assez ..."syncopés" (?), les guitares saturées par dessus ont meme fait apparaitre le signe metal (la main comme des cornes de taureau, de diable, euh enfin vous voyez de quoi je parle) parmi la foule. tiens donc.
pourtant sur scène, c'etait plutot tranquille, cheveux courts, quarantaine et lunettes pour certains. on s'accorde longtemps entre les morceaux aussi. bref, quasiment un concert de classique! justement, l'interprétation de classiques justement, c'est un vrai grand moment. Longtemps après avoir découvert ce disque au lycée, copié sur une mauvaise cassette, pouvoir l'entendre dans une salle de concert, sentir cette musique revenir du passé et vivre ...Ian Curtis n'est pas de retour, mais l'évocation était forte. Aux lumières près cela dit, adéquat tant qu'elles restaient sombres mais trop souvent on a eu droit a un enchainement frénétique de couleurs pour suivre (maladroitement) les changements d'ambiance des morceaux.
Pourtant, comme Steve Reich (autre joker favori du name-dropping-post-snob, au moins autant que l'expression "post rock" - j'enchaine!) et son minimalisme "post-classique" (oui on frole l'absurde avec une expression pareille, j'en conviens), Slint se sublime dans la simplicité. Au rendez vous pour l'attitude et pour le son (caisse claire sèche, Steve Albini rôde).
Désormais, vivement que l'on puisse voir Sebadoh nous jouer "Bakesale" ou Pavement "Crooked Rain, Crooked Rain"! Ah oui, et Daft Punk à Bercy ! ! ...and Justice for all.

lundi, mai 14, 2007

spiderland 

Il y a deux ans, dans les reformations nombreuses de groupes indés, j'avais parlé du concert de Slint à Reims, et de leur grand album de 1991, Spiderland. Je ne dois pas être le seul interessé, puisque plus de regret de n'avoir pu rejoindre la Marne : Slint passe au Bataclan dans une semaine, le jeudi 24. Pour jouer Spiderland justement.
26 euros la place à peu près, et pas complet je pense. La notoriété de Slint est ce qu'elle est, leur influence sur d'autres groupes aussi, mais a priori pas de buzz éclair à craindre qui empêcherait de prendre une place la veille.