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mardi, septembre 26, 2006

le Panthéon surprise 

Il faut y aller assez fort pour secouer l'inébranlable symbole de l'honneur et de la gloire de la République. Le Panthéon en impose, construit comme église pour sa majesté (et sa santé retrouvée) et dont l'architecture néo classique a accueilli naturellement quelques années plus tard les mânes de nos héros tricolores. Difficile d'y voir autre chose que le froid et lourd message des années et des combats passés.

Et bien cette grandiloquence, cette emphase, se frotte à l'art conceptuel ces jours ci. Pour faire oublier Puvis et le pendule, il a fallu voir grand, voici donc "Léviathan" d'Ernesto Neto.


the blob is everywhere

Beaucoup de blabla bien sûr pour justifier "l'organique", le "naturel", dans le temple du "symbole", de l'abstrait en quelque sorte. Oui, certainement. Mais bon, c'est surtout rigolo de voir tous ces collants géants remplis de sable ou de microbilles de polystyrene pendouiller près d'un solennel monument "à la Convention Nationale" (par exemple).


vendredi, septembre 08, 2006

épilogue: vacances italiennes 

Oublions un instant toute cette histoire de coup de boule, même s'il faut bien avouer qu'elle restera l'élément le plus mémorable de la finale de la coupe du monde 2006. hélàs. Mais j'ose me répéter: une finale jouée aux penalties gâche le plaisir, ou en tout cas donne une impression d'inachevé, et peut donc être éclipsée par un Zidane si mal inspiré. Deux mois après, c'est toujours frustrant quand on aime, malgré toutes les dérives liées au football, la coupe du monde.
Dans cette histoire, pour le football et lui seul, la justice fut la victoire de l'Italie, privée de trophée par ces mêmes pénalties depuis 1982. Quand on y pense, la liste est longue: aux penalties, défaite en 1990 pour son Mondiale (et face à ces Argentins simulateurs!), en 1994 en finale, en 1998 contre la France) ou "de peu" comme contre la Corée en 2002, ou bien sur l'incroyable victoire de la France à l'euro 2000. Ils l'ont finalement bien mérité cette 4e étoile, non?

Alors on peut donc oublier tout cela, et voir au Stade de France mercredi si l'Italie peut assumer ce rôle chèrement conquis de Campioni 2006. Grâce à une place généreusement proposée le week end dernier, j'ai pu aller voir sur place ce que donne un match de qualification si loin de la compétition finale (en 2008!) et si près d'une page tournée (moins de deux mois). Et puis, pouvoir chanter l'hymne italien dans un stade, enchaîné à La Marseillaise, ça ne se refuse pas. Pour le score, vu les problemes italiens actuels, j'attendais le 0-0 (un catennacio de fer pour que ca passe) ...pas très clairvoyant.

Aller au Stade de France commence donc par le RER B, beaucoup de maillots bleus et une forte chaleur (l'été est revenu à Paris la veille). Nous remontons l'allée principale vers le stade (merguez, bière, écharpes, maillots contrefaits, marché noir, etc), fouille au corps par un CRS zélé à l'entrée (RAS!) et nous montons tout en haut du stade (tribune est, bloc C10). oui parce que on ne va pas se ruiner pour financer la FFF non plus! d'ailleurs, bonne surprise, aussi haut, on n'y voit pas si mal, même si bien sûr pour tout amateur de football, le Stade de France, mmm... ca ne sera jamais Highbury ou Geoffroy Guichard quoi! ou le Camp Nou à la même échelle.

Les hymnes, ce grand moment attendu, et le public respecte Fratelli d'Italia. Merci à eux, merci au speaker de l'avoir demandé juste avant, ça a été utile. Ensuite, La Marseillaise impressionne beaucoup quand elle est reprise par 70000 personnes.


les supporters sont là (tribune Nord)

Le match démarre ...et réjouit tout le monde. Pronostic enterré en 2 minutes, aller/retour à la 20', du suspense et de belles actions, riche 1ere mi-temps! Franchement, vu de loin et dans le bruit, j'ai du mal à analyser le jeu, parce que voir comme cela est si différent que c'est assez agréable quel que soit le niveau de jeu (et surtout quand ca se passe bien pour les Bleus).


Henry, Ribéry et Govou show sur la pelouse

Après tout ça, à la mi-temps, on craque malgré tout, vite! un hot dog. Problème, l'idée n'est pas très originale, et le supporter moyen n'est pas du genre patient quand il attend au bar (ni compréhensif, ni très malin). Moi non plus tiens, mais bon, on attend... et oui et oui, j'ai raté le 3e but! pour des frites! ah ah. c'était risqué d'être toujours là à la 55e d'ailleurs, mais il y avait vraiment du monde avant:


pendant ce temps là, pub sur TF1

La fin du match se déroule tranquillement vu d'en haut, sourire des français, et départ de quelques italiens avant la fin. Pas de quoi être trop déçus, sempre campioni 2006! Pour une fois, tout le monde a du être à peu près content mercredi soir dans le RER B du retour.


sans zoom, ce qu'on voit tout en haut au SdF