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lundi, décembre 26, 2005

Jeux d'Arcade 

#10 de mon top 2004, et donc nécessairement hors du top 2005, ce pourtant fut bien l'année d'Arcade Fire. Je m'en rends compte à mesure que je vois les avis si nombreux sur internet et ailleurs à propos de cette année musicale. Le seul point commun de cette multitude d'avis personnels: Arcade Fire! Avoir donné le concert de l'année en mars, puis un magnifique morceau pour l'ultime saison de Six Feet Under, avoir désormais remporté des suffrages d'horizons divers (#1 Inrocks, #1 MTV2, etc etc), au moins nous avons un vainqueur, même avec des chansons de 2004. Bon, il ne s'agit pas d'oublier Gorillaz et Antony bien sûr.

Mais pour fêter cela et la fin de l'année, un peu de video, le climax de "Rebellion" filmé de près par mon appareil photo au Nouveau Casino.
Arcade Fire - Rebellion (Lies) - extrait. enjoy!
Toujours en mp4 pour ne pas prendre trop de place, désolé pour les incompatibilités éventuelles...

Plus, forcément, un petit top perso, les concerts de 2005! (5 artistes sur à peu près une trentaine vus cette année).
1- Arcade Fire, Nouveau Casino, 10 mars
2- Sonic Youth, Cité de la Musique, 27 octobre
3- Dead Can Dance, Palais des Congrès, 17 mars
4- Rufus Wainwright, Casino de Paris, 28 novembre
5- Antony and The Johnsons, Olympia, 7 novembre

Très bonne année pour les albums, cette année fut pour moi exceptionnelle pour les concerts. Pas en nombre (beaucoup beaucoup plus de concerts vus d'autres années), mais ces meilleurs concerts ont atteint des sommets d'intensité. L'alchimie salle+artiste+public a fonctionné à merveille pour ceux là, comme quoi ça vaut le coup d'être plus sélectif et de faire attention avant d'aller du côté du Zénith ou de la Boule Noire...

mercredi, décembre 21, 2005

Nocturne 


pris du Pont Louis-Philippe, 20 décembre à 20h45

mercredi, décembre 14, 2005

MMV LPs 

Le moment clé de l'année où chacun peut jouer au critique rock et affirmer haut et fort son point de vue est arrivé, et il réclame sa forme habituelle, consacrée, ...le top 10 bien sûr!! (je fais partie des gens qui se sont sentis concernés dès les premieres pages de High Fidelity et les classements divers et variés entrepris par le héros du bouquin).

Et bien 2005 est une bonne année, alors si je n'irai pas jusqu'au top 50 du NME (je n'ai certainement pas assez bien écouté autant de disques), 15 sera pas mal pour 2005. Tous les ans depuis ...mettons 1992 à peu près... j'établis/compare mon classement par rapport à celui de mon frère, égal amateur de toutes ces musiques actuelles - en voici un de plus


C'est vrai, il manque Fiona Apple de mon côté, je dois avouer que je ne l'ai pas encore écouté. Les classements sont fait pour évoluer...
Quant au "match" Gorillaz/Antony, la primeur à l'innovation, une nouvelle étape de franchie par Damon Albarn, chapeau bas.
Hors classement (mais le plus écouté de l'année, iTunes dixit): les titres qui formeront dès janvier 2006 le 1er album des Arctic Monkeys.

...et vous, qu'y ajouteriez vous?

mercredi, décembre 07, 2005

Höchste Lust! 

L’Opéra de Paris excerce sur moi une permanente attraction/répulsion, une fascination lointaine, qui m’empêche certes de m’abonner (trop cher, trop snob, mais oui, public et dirigeants fermés sur eux mêmes ...et puis trop d’opéras qui ne m’intéressent pas) mais à l’occasion me voit prêt à débourser quelques euros (euphémisme) pour un beau spectacle. Il faut s’y prendre plusieurs mois à l’avance, payer cher (je me répète je crois), bref, accepter les règles du jeu. Et c’est vrai que ce n’est pas exactement le meilleur moyen d’être dans de bonnes dipositions pour accepter la nouveauté, les idées, le changement dans la représentation d’une œuvre favorite -vous l’aurez compris, impossible d’aller voir une œuvre au hasard, on investit sur les valeurs sûres.
Qu’à cela ne tienne, pour préparer l’échéance et éviter les surprises (un parti pris novateur est mieux accepté une fois digéré, autant commencer le processus tôt), il reste les critiques et Internet. Encore mieux si le spectacle a déjà été donné récemment dans la même production.


Pour Tristan und Isolde, auquel je me suis rendu mardi soir, les conditions étaient remplies, et cette production nouvelle, clou de la saison 2004/2005, avait déjà remporté un beau succès au printemps dernier. A l’époque d’ailleurs, l’Opéra de Paris a même eu droit à des critiques dans la presse étrangère (Guardian), cette nouveauté a intéressé. Le talent des chanteurs aussi je crois. Le point clé de cette production, derrière laquelle perce clairement le style du nouveau directeur Gérard Mortier et son intérêt pour l’art contemporain, est la video -nouvelle corde artistique vers la gesamtkunstwerk que cherchait Wagner? (disons une offre quadruple play en opéra numérique!)
Pas de décors, un fond noir, un écran format cinéma (puis vertical au 3e acte) au centre domine le tout. Le regard jongle donc entre les acteurs (qui opèrent sans se soucier de l’écran), les images …et le sur-titrage au dessus (il faut bien suivre quand même). C’est assez fatigant, mais on récupère aux entractes, et c'est surtout très riche.
Le jeu de scène d’un chanteur d’opéra reste malgré tout limité, leur incarnation physique du rôle (2e euphémisme) aussi, il y a donc un peu de place pour un autre niveau de représentation, par l’image, qui donne au spectateur un autre niveau de lecture de l’œuvre. Des symboles, un écho en mouvement au sens profond de l'histoire et à la relation passionnelle en action. A l'exception de quelques séquences moyennes (la mise à nu de deux personnages à l'acte I), la plupart des idées sont bien un nouveau relief apporté au flot de l'opéra, un espace de lumière, de feu, et surtout aquatique. Des images simples finalement, très esthétiques aussi, avec lesquelles aucun décor ne peut rivaliser.


Je ne connais pas beaucoup d'interprétations de Tristan et le chant m'a donc semblé pas mal du tout (le public a aimé en tout cas) mais je suis amateur de Wagner avant toute chose pour sa musique et entendre dans l'opéra obscurci le prélude de l'acte III par exemple, avec la mélodie du berger ensuite, magique! Les choeurs disposés dans les étages est toujours une aussi bonne idée, l'effet est saisissant.
Alors 4h de spectacle, 5h15 avec les entractes, c'est surement long, avec des moments de fatigue bien sûr, mais finalement rien ne vaut cette concentration en une soirée, cette confrontation avec une oeuvre immense sans se dérober.

Rufus Superstar 

Venue de Rufus Wainwright lundi 28 novembre dernier au Casino de Paris. Je ne connaissais pas cette salle, assez confortable en fait, même debout dans les travées sur le côté (beaucoup mieux que la Cigale, disons un peu comme l’Olympia). Le concert y a d'ailleurs certainement gagné. D’autant que Rufus Wainwright, au-delà de son talent né de chanteur, qui lui permet de reprendre ‘Hallelujah’ à la Jeff Buckley sans risque, a un côté « music hall » parfait à cet endroit.


C'est-à-dire qu’il a un réel jeu de scène, un style, une tenue, un personnage en fait (il sait exister sur scène) qui tranche avec un concert rock lambda. Smocking Marc Jacobs sur poitrine nue avec pendentif en argent (Rufus is a gay star), nombreuses reprises et styles musicaux, pas mal de musiciens sur scène, des choristes, des intervenants de marque (ses sœurs, Jane Birkin) : ce concert est un spectacle bien préparé qui sort de l’ordinaire. Pourtant il n’y aurait pas besoin de tout ça pour être touché par ses chansons, sa voix seule suffit -parfaite en concert, rien à dire. Le tout est donc un des meilleurs concerts de l’année, quand bien même il nous rend visite très souvent et toujours trop cher (35 euros, no kidding !!)
Le moment hors norme du concert, le final chorégraphié et costumé "christique" on va dire...


Les autres photos.