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lundi, juillet 18, 2005

A la Maison Blanche - Rove v PlameGate 

Un mois après avoir appris le fin mot d’un secret vieux de trente ans, oui le n°2 du FBI était bien « Deep Throat », nous voici en plein suspense politique mais cette fois ci en direct live et avec donc dix fois plus d’adrénaline que pendant un épisode habituel de « The West Wing » (« A la Maison Blanche » série de référence pour qui veut commencer à comprendre vraiment la politique américaine tout en se délectant des habituelles histoires de cœur d’une série US).
Ladies and Gentlemen, here is the PlameGate.
Ce qui est bien c’est qu’on l’a vu venir. L’épisode pilote c’était le démarrage en 2003 : éditorial du mari dans le NY Times puis révélation que sa femme, Valerie Plame, est un agent de la CIA, ce qui est une fuite criminelle de la part de l’administration. Puis épisode 1 depuis 2004, avec la mise en cause surprise de deux journalistes qui pourtant n’ont pas écrit l’article qui révéla ce secret, mais ont eu accès à la source. Et depuis dix jours, épisode 2, tout s’enchaine : Judith Miller (pourtant assez coopérante avec l’administration et peu regardante sur les WMD en 2003) est en prison et Mathiew Cooper de Time s’épanche en public et dans le magazine sur son témoignage (ce qu’il n’est pas sensé faire soit dit en passant).
En fait cela fait donc deux semaines que je veux faire ce post et d’ailleurs depuis hier je ne fais plus désormais que paraphraser Libération, ou Guillemette par exemple. Mais peu importe. Vous êtes aussi déjà au courant. Quel feuilleton de l’été !! Aucune série actuelle, aucun dolmen, aucun blockbuster ne peuvent rivaliser avec l’envie de lire chaque nouvel article sur le sujet, vu le rythme actuel des révélations.
Pourtant, on sent bien encore l’éloignement dans le traitement actuel de l’affaire ici – et aussi que tout cela pourrait retomber bien vite là bas dès que le procureur fédéral exposera ses conclusions. Cela dit, Bush ne joue pas sa tête c’est sûr mais l’éminence grise la plus douée de la politique US est toujours en jeu, jugé coupable ou pas, que Bush le veuille ou non. Et, surtout, après Nixon, après Clinton, voici Bush et son administration en train de se contredire et ne plus savoir comment communiquer. Ce qui, enfin, va peut être vraiment le discréditer auprès des américains.
On peut toujours rêver. Mais cela pourrait aussi compliquer la tâche des Républicains pour la nomination du nouveau juge de la Cour Suprême - le véritable enjeu politique de l’année. Même si une fois nommé, le juge fait ce qu’il entend, les sujets sensibles, qui partagent l’opinion, sont toujours tranchés par la Cour Suprême et les véléités religieuses de l'executif en place pourraient trouver là une concrétisation à long terme. Brrrr...
Bref, à suivre !

lundi, juillet 04, 2005

Arctic Monkeys 

Les nouveaux groupes arrivent par vagues successives, il en est ainsi depuis assez longtemps déjà, et après la déferlante Strokes de 2001, nous vivons encore avec plaisir sur les suites de leur redéfinition simple du dogme rock, avec en point d’orgue la batterie à la Gang of Four pour beaucoup ou justement la précision implacable de la section rythmique de Casablancas and co. Evidemment, l’attitude, les mélodies, les chanteurs, les converse aussi, mais le rythme a surtout tranché et lancé les années 2000 (avis de batteur, je le concède).
Dans ce champ d’activité des musiques contemporaines (vive les expressions précieuses pour la musique bruyante et sale, la bière et les guitares !), cette année a donné la confirmation du succès pressenti par MTV2 en 2004 pour Bloc Party (qui devra suivre avec un 2e album au moins aussi bon pour rester cela dit), en deça de Franz Ferdinand certes (qui sont eux dans les starting blocks pour refaire danser tout le monde). Maximo Park a d’abord lassé mais quelques bons singles sauvent leur arrivée (l’effet habituel des répétitions en boucle de MTV2 « yeah that’s enough !! I can’t take anymooooore ! », wicked). Et alors quoi de neuf pour le 2e semestre ? surement pas The Departure (cet album est vraiment mauvais) ; pourquoi pas le bel exercice de style de The Editors – faire du Interpol aussi bien que les Chameleons (ou vice versa allez savoir), ou disons Interpol aussi bien qu’Interpol ? non, il y a déjà plus enthousiasmant.


2005 : : Arctic Monkeys

Signés cette semaine par Domino (première reconnaissance), déjà l’objet d’un suivi de près par le NME (pas de miracle sur les sources) mais surtout déjà écoutables grâce à Internet. Pour cela, il s’agit de la même stratégie virale que Franz F l’année dernière pour se constituer une base de fans sans avoir encore sorti de disque – l’assurance de concerts remplis où le buzz se surmultiplie et de posts sur les blogs les plus irréguliers - bien vu, non ?
Ils ont dix huit ans de moyenne, anglais bien sûr, vive les Arctic Monkeys.
Au programme, pour résumer, une habile conjonction de la rigueur rythmique prisée à Manhattan, avec la nonchalance habile d’un Pete BabhyShambles Libertines Mr Moss Doherty pour les mélodies – bref, ils s’habillent bien, ils ont des bons vieux tubes et en concert ça doit être pas mal. Que demander de plus ! A suivre….