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lundi, mai 30, 2005

Game Over 

"Internationaux de France 2005, 3ème tour du simple messieurs. A gauche de la chaise, ...." ainsi commence le sacre du printemps à Paris, et quand on aime le tennis, c'est un des meilleurs moments d'une année. Une parenthèse magique, où j'essaye de ne pas voir tout ce qu'il peut y avoir de vulgarité dans les allées du stade et le pire du public, et au contraire me délecte de l'atmosphère unique de l'évènement: soleil, couleurs, et forcément, du tennis de haut vol. Paroxysme vendredi après midi, 34 degrés et une démonstration implacable de Rafael Nadal contre notre Mozart français de la raquette - Richard! Richard!- qui a tout de même pu épater le central de quelques coups de génie avant, écoeuré, de lâcher prise en toute fin de partie.


Richard et Rafael, 37 ans et 400 km/h au service à eux deux


Alors forcément, le samedi, on y retourne. Sans billet pour le central cette fois, mais les courts annexes se réservent très bien même courant avril et on peut y aller nombreux au moins - bronzage entre amis devant des doubles mixtes inattendus (Martina Navratilova? dingue!). Le clou de la journée a tout de même été le généreux donateur d'un billet du central en fin de journée qui nous a permis d'assister ...à une nouvelle déconfiture. Amélie? mais que se passe-t-il??


Et dimanche... the no ouines the yes et ...c'est tout. Belle démonstration qu'internet permet la circulation rapide de l'information en attendant. Après les détails sur la vie de Nicolas et Cécilia, l'absence de contraintes des médias suisses a au moins servi à ne pas entretenir trop longtemps de vains espoirs pour le oui, et à 21h, Publius.fr relayait la TSR et nous savions. Déprime totale (enfin déprime politique je précise, ça va très bien merci) pour le reste de la soirée, avec un défilé navrant sur les différentes chaînes des victorieux hétéroclites. Ce long débat étouffant, ces longs 7-9 de France Inter interminables à force de ne parler que de la constitution, sont heureusement bientôt derrière nous. Pour l'heure, ce soir, l'Empire Contre-Attaque.

mercredi, mai 18, 2005

These Days 

Arcade Fire encore impeccables lundi soir, malgré l'Elysée Montmartre, tout en énergie, avec un sublime In The Backseat pour finir. Forcément moins ennivrant qu'au nouveau casino en mars, c'était prévu, mais pour un deuxième concert rapproché, l'effet est resté quasi intact - impressionnant.
Dans le NME cette semaine, ce journal à deux visages, référence absolue du rock depuis 50 ans ...et éternel hebdo débile pour ados avec Oasis en couverture, on peut pour le même journal savoir tout sur les Futureheads (qui pour info recyclent avec brio un certain type de chanson des Clash) ...mais aussi avoir six posters de Joy Division. Imparable, et même pas inattendu, le NME sait célébrer ses mythes: cela fait bien 25 ans ce jour que Ian Curtis s'est pendu. Et en 2005, New Order est prêt à faire un nouvel album de suite (non! les gars! calmez vous s'il vous plait!!) et Coldplay a 9/10 pour son troisième opus.


et pendant ce temps, à Londres. Frises du 14 mai.

Après KCRW, un autre site très intéressant pour voir des concerts à la maison, avec public cette fois: du bon flux direct d'Amsterdam, concerts filmés au Paradiso ou à Melkweg.Fabchannel.com. On y retrouve Arcade Fire (encore eux) et la délicieuse Emiliana Torrini. Et bien d'autres.
Sur le sujet des concerts, et plus globalement de comment la musique se réorganise ces temps-ci, la lumière a jailli cette semaine de la page financière (mais oui) du New Yorker: du music business, nous voici arrivés au musician business - où ce qui compte maintenant (en trésorerie du moins) et a de la valeur ajoutée (si j'ose dire) est le concert, cet irremplaçable face-à-face. Ce que me disent bien mes finances d'ailleurs depuis quelque temps, mais est donc brillamment analysé là: Hello Cleveland.

Maintenant il est temps d'entamer le travail d'introspection honteuse que m'a réclamé pas.longtemps. Alors comme ça il faut que je sois en mesure d'affirmer haut et fort à la face de l'Internet réuni trois de mes passe-temps qu'a priori je chéris et n'oserais pour rien au monde raconter à des vrais gens de la vie réelle. Encore que. Passé mon plaisir continu d'entretenir pour rien des connaissances sur le football et les résultats des coupes d'Europe et du Monde (ah quelle équipe la Hongrie en 54! y avait il bien but pour les anglais en 66?? rien n'est moins sur tiens! etc etc), le résultat final sera plutôt:
- jouer à monlegionnaire.com pour pouvoir en permanence usurper mon chef. je suis un amateur compulsif de Trivial Pursuit et autres jeux de questions de culture (très) générale.... help!
- l'anti gastronomie britannique: vive les vraies chips au vinaigre!! celles qui n'ont l'air de rien mais sont surdosées en acide!! (ok, acétique uniquement) les baked beans aussi, un délice. les milliards de sauces au pikles mangées à même le pot, un régal. bon, ok, pas la Marmite (beuuuuuuuurk). ça c'est pour faire parler à Guantanamo sans avoir besoin de s'en prendre au Coran (au moins! quelle horreur ce truc!!). Un plaisir complémentaire: aller de temps à autre au McDo. Rien à faire, j'ai grandi avec et j'adore ça. Un bon Big Mac, yammmmy. Même Super Size Me ne m'a pas dissuadé (tant que cela reste une visite mensuelle tout va bien, non?)


this is marmite. 15 mai.

- alors le troisième, là, je sais pas. consulter régulièrement les stats de mon site pour être super fier de mon high score peut être?? pas pour ce blog, on se rassure. Les visiteurs -de indie live pics- viennent pas mal pour voir Rammstein via Google Images. Mais oui: ma photo de dédicace (prise par l'équivalent d'un téléphone portable de 2005, en 2001) est en première page. Ganz gut!! ...et pour Placebo aussi tiens. Un vrai troisième? Chanter en coeur avec Martin Rossiter tout seul dans le salon "ooooh London Can you wait??? for all the things I have saaaaid" etc... Gene, "Olympian", dix ans déjà et pas une ride pour le karaoké.

samedi, mai 07, 2005

Musique aux Jardins 

L'air du temps du long week end de l'Ascension à Paris, c'est dans les média, moins que récemment, la constitution européenne - pour reprendre le sujet, il va sans doute enfin être possible de le faire à tête reposée. Je propose Publius pour ce faire. Et pour des analyses pas trop obscures sur l'économie (vulgarisation pour résumer, mais forcément orientée, tout se discute en économie), et la politique, Ceteris Paribus. il faut retenir que comparer le PIB des Etats et le Chiffre d'Affaires des multinationales (le fameux 50%) ...est sinon hardi, plus sûrement assez vain.
Bref, vendredi on éteint la télévision et la radio, et il reste encore deux jours pour respirer. Ce blog manque de contenu, et horreur, de celebrity spotting. Première raison, même en plein 6e arrondissement, terre propice, je les croise sans les voir -c'est pas comme ça que cela va s'améliorer. Alors les célébrités, qui sont tout de même des hommes et des femmes sympathiques comme vous et moi s'organisent. Et samedi après midi, allé aux jardins du Luxembourg pour bouquiner, je tombe sur un concert, filmé pour la télévision (laquelle? mystère) ...ou un DVD peut être... qui se tenait sous le kiosque à musique, tout simplement, pas loin de l'entrée de la place Edmond Rostand. Même moi, je m'en suis rendu compte.
Alain Chamfort et ses invités.


Dani, Alain Chamfort, Héléna, Vincent Delerm


Inespéré, me voici donc offert comme par enchantement un prétexte à name dropping, avec le pape du genre en personne! wwwaa.
Moins ironiquement, ce concert inattendu d'Alain Chamfort était particulièrement réussi. Je l'avais vu il y a quelque temps à la Cité de la Musique, accompagné de l'AS Dragon et de B.Burgalat, et j'ai retrouvé ce son bien rock qui donne du relief à ses chansons, au delà de la simple variété. Une chanson pour chacun des invités aussi: Héléna était malheureusement aphone mais ne s'est jamais départie de son plus beau sourire (gestion de crise professionnelle), Dani tout au naturel (rien à redire), Vincent Delerm en super guest star (le public de frémir : oh mais lui on le connait!). Et Manureva en rock endiablé. Je ne me lasse pas du son des vieux orgues 60s...

  

Scène idéale // Paris, 7 mai 2005