en route

Daft Punk revient, "human after all" nous disent-ils. Le NME informe que l'album a été enregistré en six semaines, qu'il y aura surtout des guitares. Certains parlent même de "rock japonais à guitare des 80s", rien que çà! Si quelqu'un sait à quoi cet album va vraiment ressembler ...ou de quoi avait l'air le Japon à guitare en 1985, qu'il me fasse signe.
Valeur sûre de la nouvelle année, le premier album de Bloc Party, "silent alarm". "Helicopter" était un single qui déchire, l'album doit être au niveau. Même Top Of The Pops cette semaine a parlé d'eux, c'est dire... en black session le 7 février.

Vendredi soir, visite à l'une des nocturnes de l'expo Turner-Whistler-Monet au Grand Palais. Bel hommage à l'impact originel de Turner, dont le parcours a changé le cours de l'histoire (de la peinture). La première salle est particulièrement réussie, elle explique cela en six tableaux, d'un paysage quelconque, très XVIIIe, des débuts, jusqu'à une brume de couleurs abstraite de 1845 - un siècle d'avance. Après, beaucoup d'autres brumes réussies, entre les nocturnes de Whistler et les nombreux Monet, très doué le Claude, ses rives de Seine le matin et ses parlements de Londres. Happening Mallarmé au milieu aussi; des manuscrits du poète sont présentés - du Vincent Delerm avec name dropping de nos trois héros de l'expo, on a vu mieux (Elstir par exemple!).
Pour venir, il aura fallu réserver plusieurs jours en avance puis composer avec une foule nombreuse mais le pire ....cela valait vraiment la peine.

Cette semaine, la compagnie de danse Merce Cunningham est à l'Opéra de Paris, à Garnier. Après le film The Company l'année dernière qui a su intéresser un inculte de la danse comme moi au sujet, je pensais bien un jour tenter l'expérience in vivo à Garnier. Concrétisation samedi soir pour trois chorégraphies de Merce Cunningham. A 85 ans, il continue toujours de créer, mais l'enthousiasme a été relatif pour les deux premières, les plus récentes. Peu habitué, je n'ai pas trop d'avis - ou plutôt j'étais partagé entre l'attrait pour la musique électronique distordue (à fond dans Garnier, yeah!!), des beaux moments (surtout quand les danseurs se retrouvent à deux sur scène) et un sentiment de répétition, de propos qui tourne à vide.
Ce que le public attendait (les bravo à la fin me l'ont dit) c'était en fait la 3e, Sounddance, une chorégraphie de 1975 en costumes moulants d'époque, où il n'y avait plus de raison d'être partagé: le son (pas exactement de la musique) entêtant, des boucles liquides on va dire, et de superbes mouvements - j'aurais voulu prendre des photos de chaque chose vue. Merce Cunningham, qui est venu saluer à la fin, a eu son ovation.
D'ailleurs c'est bien avec une photo de cette chorégraphie que le site web de l'opéra ouvre ces jours ci :



"wow, pure beauty" s'est dit la moitié du public à ce moment là (ca parlait beaucoup anglais!).
Et l'opéra, c'est aussi l'occasion d'ajouter une alerte vedette (TradeMark pas.longtemps) à ce blog: Claire Chazal était au bar niveau orchestre.