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dimanche, septembre 18, 2005

Vendanges 

L'année s'annonce excellente en Champagne, pas mal non plus dans le Bordelais - il ne reste plus que le Sauternes et c'est une année parfaite. Encore que je ne sache pas trop ce qu'il en est du Bourgogne à cette heure. Enfin peu importe puisque les vendanges arrivent aussi pour évoquer un tube 60s tellement français, 'les vendanges de l'amour' redevenu d'actualité avec le retour sur scène cette semaine de son interprète, Marie Laforêt. Je ne connais pas exactement sa carrière (entre variétés, légèreté, mélancolie et melo à l'eau de rose), mais j'ai chanté avec la salle, tous en coeur, le tube entendu dans Huit Femmes ("toi mon amour ... mon ami..." etc). Je suis allé au théâtre pas très sûr d'y voir un grand concert et pourtant, avec sa personnalité, le tour de chant et ses tubes nombreux, malgré quelques nappes de synthé et une affiche de mauvais goût je peux avouer avoir bien apprécié "marie chante laforêt".

Lendemain, ce week end, Journées du Patrimoine. Une première idée écrite hier du clou national de l'événement, la réouverture du Grand Palais, dans une atmosphère envoûtante hier soir. Immense hall, globes anciens, musique impressionniste (ambient+qqs sons de Debussy, St Saens et Ravel) et lumières tamisées - une réussite.
Avant cela, visite au Sénat samedi matin. Pour enfin voir l'intérieur du décor principal du Jardin du Luxembourg. Bel hémicycle, c'est certain, galeries Second Empire qui dégoulinent d'ors désormais républicains et une petite pièce fantastique, Empire (1817), dorée, avec des peintures du XVIIe siècle prises au Louvre.



Ensuite, RER C pour Austerlitz, où quai 21 séjournaient quelques wagons de l'Orient Express. Une heure de queue pour monter à bord et jeter un oeil détaché (le luxe et la distinction imposent le détachement n'est ce pas) aux marqueteries d'acajou et aux décors Lalique incrustés. Un peu court cela dit pour savoir si l'Orient Express mérite l'investissement (du moins, il faudrait changer la moquette je crois).
Pour être certain de voir des richesses, la direction logique est celle du Trésor. Me voici donc ensuite à Bercy, dans le navire amiral de l'Etat Français, hôte de T.Breton. Des bureaux, de l'architecture sobre, très "Défense", certes, mais le sol y est parfois en 28 marbres différents. A noter aussi des tableaux de Matta, Ribeyrole ou des tapisseries de Soulages. Accueil très courtois du personnel nombreux mobilisé pour l'occasion, pas trop de monde, une belle vue sur la Seine du 7e étage, et ...non je n'ai pas trop fait attention aux explications sur la LOLF, je crains fort que le service de communication du ministère ne soit déçu.

Ce dimanche aux Gobelins, manufacture royale créée par Colbert et qui donne son nom à son quartier. On apprend beaucoup de choses dans ces visites et d'ailleurs les Gobelins, c'est tout simplement le nom de la famille qui a fait fortune dans la teinturerie dans ce quartier du Faubourg Saint-Marcel, au XVe siècle. Intéressantes démonstrations des tissages en cours - fastidieux et très long de réaliser une tapisserie de 3m sur 2! 3 ans. Tout de même. Pour le reste (haute lisse, basse lisse et autres mots techniques), j'avoue n'avoir pas compris grand chose.
Fin de parcours au Panthéon (logique), beaucoup de monde dans la crypte (les grands hommes apprécieront) et un coup d'oeil pour Malraux (à côté de Jean Moulin, ça ne s'invente pas), Jaurès, Hugo (face à Zola), Dumas (leur nouveau coloc') et M. et Mme Berthelot (le chimiste), morts à une heure d'intervalle (un suicide au benzène de Monsieur?).



Pour changer, la sélection musicale du moment: Super Furry Animals (Love Kraft), Paul Mc Cartney (merci N.Godrich!), Louise Attaque (parait il très bon), Franz Ferdinand (efficace!), BRMC (en concert le 2/11 à l'Elysée Montmartre).

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