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lundi, novembre 28, 2005

Grande Mouffetard Latte 

Qu’y a-t-il à chaque coin de rue de Londres ou New York ? Un Starbucks. Comment se fait il qu’à Paris il y en ait encore peu ? Pas sûrs de voir fructifier leurs bucks aussi vite qu’outre Atlantique, les Stars du café compliqué ont attendu et joué l’investissement prudent. Evidemment, il n’y avait rien à craindre, une bonne communication et des gros fauteuils auront toujours raison d’habitudes bien ancrées. Chaque Starbucks ouvert est donc un succès, ou une défaite, c’est selon son point de vue. Voir le coin de sa rue devenir comme les Etats-Unis est une réalité désormais ancienne pour les voisins d’un Mac Donalds, maintenant ce sera le vert foncé qui attirera l’œil et désolera le chaland franchouillard. Tant pis… Tant mieux… je ne sais plus quoi en penser : j’aime les Etats-Unis, ai adoré la nouvelle boisson Starbucks surchocolatée en février dernier à New York d’ailleurs, mais là, voir Hédiard et sa vitrine top classe remplacés par un Starbucks à l’entrée du quartier Mouffetard – aux commerces certes tibéristes mais qui sont la célébration vivante de l’art de vivre de par chez nous (à prix fort certes mais tout de même) – me rend schizophrène. Instinctivement atteint mais déjà client potentiel, sensation de défaite du business français tout en sachant bien aussi que l’on est tout aussi envahissant avec les commerces de luxe type LVMH and co dans toutes les grandes villes… Il n’empêche. L’"identité visuelle" déclinée à l’identique dans des centaines de points de vente est un vrai problème : Zara et Starbucks nous envahissent, un tous les cent mètres et on peut déplorer l’uniformisation du paysage urbain. Jusqu’à ce que les employés, sous payés évidemment mais bien form(at)és, nous accueillent, à l’américaine (=efficace et pas en faisant la tête comme beaucoup de commerçants parisiens). Je reste donc partagé, et fataliste.


Pour manger avec le café par contre, je sais ce que j’en pense : de l’autre côté de la rue se trouve le Boulanger de Monge, une des meilleures boulangeries de tout Paris (la course à l’excellence rue Monge entre Boulangerie Monge et Maison Kayser est fameuse, n’est ce pas), et là, je souhaite bien que les muffins stéréotypés restent invendus et que les files d’attente demeurent interminables pour goûter (entre autres) aux escargots au chocolat d’en face (au beurre AOC, 1€35).

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