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mercredi, février 21, 2007

that's entertainment 

Comme on dit chez lui au Québec, c’était bien fun hier soir à l’Olympia. Rufus Wainwright, dans son costume étincelant (vert moutarde d’abord puis noir après l’entracte), a chanté Judy Garland et su mettre la salle dans sa poche.


Le concert, attendu depuis de longues semaines (le seul concert avec ce programme après le Carnegie Hall en juin dernier et le Palladium à Londres deux fois cette semaine), a pourtant été bien différent de la célébration et du triomphe attendus.
Car la voix de Rufus Wainwright, instrument magnifique qui a pu seule rendre crédible cette idée de chanter un concert de Judy Garland in extenso, a fait défaut hier. En février il arrive souvent de perdre sa voix et de passer des soirées à siroter des tisanes au miel ; c’est plus délicat quand on est un chanteur lancé dans un défi de haut niveau. Heureusement, l’essentiel était intact et le concert a bien eu lieu, mais il y eut de nombreuses pirouettes (mimiques amusantes, murmures ou chant-parlé imprévus) pour contourner les obstacles décidemment infranchissables hier.

La première partie fut donc meilleure que la seconde (sa voix a perdu au fil du concert, et l’entracte a été un cap difficile on dirait !) mais, comme beaucoup d’autres, je suis ressorti content de ce concert si particulier, heureux d’avoir baigné dans l’atmosphère du music hall (quarante musiciens, les paroles, l’ambiance,…) …grâce aussi à plusieurs grands moments dignes de ce qu’on connait de Rufus Wainwright en pleine forme.

Il nous a certes dit, en français, qu’il vivait peu ou prou un cauchemard éveillé (virant en anglais quand la déception pointait … « and I’m not even on drugs !! ») . Mais il était tout de même assez content de son show je crois, d’être sur Paris, de chanter Judy Garland tout simplement, de la même manière qu’il jouait étant enfant à Dorothy (« quand j’étais heureux ») ou à la sorcière du magicien d’Oz (« quand j’étais malheureux »)… « et maintenant je suis ici » (grand sourire).
Sa sœur Martha est venue le réconforter (« that’s ok Rufus ! il n’a pas l’habitude de perdre sa voix… ») et a chanté deux morceaux. La propre fille de Judy Garland, Lorna Luft, est venue avec ses tremolos énormes et des ressemblances avec la voix de sa mère - une sorte d’apparition du fantôme... Elle aussi, un grand sourire sur le visage et des « merci Rufus » sincères. Sa demi-sœur, Lisa Minelli eut d’ailleurs droit à une allusion ironique de Rufus Wainwright – « ce soir c’est sa vengeance ! comme une sorciere derrière sa boule de cristal…. » qui faisait référence à l’accueil assez frais qu’elle réserva l’année dernière aux concerts du Carnegie Hall.

Pas de photo réussie hier - trop loin au fond de l’orchestre, impossible de ne pas déranger les voisins si j’avais allumé l’écran de l’appareil photo …et mon pré-réglage était mauvais, le rendu des quelques prises est flou et surexposé. Qu’importe, l’Olympia permet toujours d’emporter une photo souvenir en sortant !
Le public : comme prévu, gay&aisé (normal vu le programme et le prix des places), quelques célébrités aperçues aussi – Jane B., Julie Delpy, Claire Chazal, surement quelques autres.

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