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dimanche, avril 05, 2009

some kind of concert 

Pèlerinage à Bercy le 1er avril pour rendre hommage à un des "plus grands groupes du monde", pour en prendre plein les oreilles et se défouler, pour voir ce que ca donne en vrai le meilleur du métal entouré de milliers de fans en transe: pour Metallica.

Ils ont marqué les années 80 et 90, moins la suite, et c'est par un retour aux sources (de leur musique) à l'occasion de leur dernier album que l'on s'est dit qu'il était temps de les voir sur scène - enfin l'idée est peut être surtout venue à mon frère j'avoue, je n'aurais pas eu de places sans sa persévérance. Les trois concerts en une journée à Paris il y a quelques années (dont un en plein après midi à la Boule Noire) étaient inatteignables. Bercy, au tarif Opéra et complet en une demi journée finalement presque aussi, mais ça a marché.

Pas vraiment fan de metal au lycée (pourtant l'époque du "Black Album"), plutôt orienté Nirvana-Sonic Youth-Fugazi pour écouter du bruit, il m'aura fallu du temps pour avoir envie d'aller à un de leurs concerts. Mais l'ampleur du phénomène, et la reconnaissance d'un son, d'un rythme, et dans le genre de tubes énormes (Enter Sadman, The Unforgiven, One, etc etc. et Nothing Else Matters évidemment) m'ont fait changer d'avis. Et presque autant, le DVD de leur séance de psychologie de groupe - encore aujourd'hui un grand souvenir de TV réalité de voir le grand James être en fait un gars fragile, mais qui s'en sort, yeah.
Les Inrocks ont trouvé dix bonnes raisons d'y aller d'ailleurs, je reste donc bien dans le moule, malgré moi. (ok, ils ont aussi trouver dix moins bonnes raisons de ne pas y aller).

Motivé mais pas exactement fan de heavy métal, ça donne un ennui profond pendant les deux premières parties - oui, même Machine Fucking Head, c'est pas ça. Par contre, avec la distance du non initié, le concert de Metallica, leur musique, apparaissent comme surplomber le genre d'assez haut. Parfois même, il y a des points communs avec Led Zeppelin. Ca se joue aux détails aussi : pas trop de solos de guitare, ouf, la voix de James H. motiverait une troupe de Marines en moins de deux, oooh yeah, sans être ni un hurlement ni surjouée. Et pour la batterie, la réputation de Lars Ulrich n'est pas usurpée - bon, par contre, cette couleur cuivrée des futs, aucun goût, batterie Tama ou pas. Ah, et les lasers, comment dire... vraiment kitsch, vraiment raté.


photo: Rod. Le-Hiboo.com. Galerie du concert du 1er avril ici.

Nombre de souvenirs reviennent au fil des deux heures : mon arrivée en prépa à l'internat avec un 'copiaule' fan de Metallica, puis en vrac tous les fans de métal d'alors et d'école d'ingénieur après (toujours nombreux et motivés au club "rock") : j'imagine alors être à un concert d'ingénieurs, un peu un concert allemand aussi : car tout est carré au Metallica show. On est à l'heure, les changements entre les groupes ont été une chorégraphie bien ordonnée, la setlist est un modèle de réflexion sur 25 ans de carrière, et tout est fait pour que tout le monde voit bien le groupe avec la scène centrale et les nombreux micros dispersés tout autour. Et le public fut organisé : je n'ai jamais vu une salle aussi pleine aussi tôt.

Des souvenirs également, grâce aux quelques tubes que je connais, de l'album "Kill 'em all" que j'avais acheté je ne sais plus trop pourquoi - pour Seek & Destroy je pense. Un peu daté désormais cet album pour le son, mais en concert, Hit the lights et donc Seek & Destroy font un rappel de choix.

Un contraste saisissant malgré tout : le thème de la mort est partout chez Metallica et dans leurs décors/pochettes/Tshirt/etc, dans les cercueils géants au dessus de la scène aussi : bref, on est hargneux, tout va vite, fort, est puissant, solennel et froid. ...mais entre les morceaux, du miel, du réconfort : "Metallica Loves Paris!", et de demander qui vient les voir pour la première fois "What took you so long?" (touché, j'ai donc voulu m'en expliquer ici) "Welcome to the Metallica Family!" ...oh, thanks, so sweet!
...avant d'enchainer sur une nouvelle chanson à fond.
Assez différent de Radiohead ou Daft Punk au même endroit, mais aucun regret, c'était énoooorme.

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